Bonjour, bonsoir !

   J'ai écrit cette petite histoire pour le concours de _PinkerBell_ sur Wattpad ! C'est la première fois que je participe à un concours !

   Le principe du concours est de créer une histoire à partir d'un résumé que voici :

Jonathan est une personne avec un lourd passé qui le pèse. Il fera la rencontre de quelqu'un qui va changer sa vie et lui redonner le sourire.

   Ayant un temps limité, j'ai écrit cette histoire rapidement, les chapitres sont plutôt courts et c'est une histoire que l'on peut lire rapidement (les chapitres étant courts, logique quoi, je vous donne des infos utiles ^^'). J'espère que cela ne vous dérange pas et qu'elle vous plaira ! Par conséquent, comme le suppose le nom de ce concours (Concours de la Meilleure Idée Originale), j'espère que vous trouverez cette histoire particulière et originale, même si elle aborde des faits plutôt "communs" (pauvreté et harcèlement scolaire)... je compte surtout sur la manière dont ces problèmes vont se régler pour que mon histoire se démarque des autres ! Bref, trêve de bavardages. ^^

Je vous souhaite une bonne lecture.

Yumi M. ♥

Résumé : Jonathan n'a jamais vraiment eu l'impression d'être aimé. Il n'a pas d'amis, les caïds du collège aiment le harceler, il voit rarement sa mère et a l'impression d'être un poids pour elle. Mais un certain Monsieur Charlie pourrait peut-être l'aider...

   Un petit garçon, brun et plutôt maigrichon traversait la cour du collège à toute vitesse. Il portait un manteau bleu foncé qui commençait à être trop petit pour lui, un t-shirt blanc des plus simples, un jean foncé craqué au genou droit et ses chaussures, de vieilles converses noires, avaient connu des jours meilleurs. Et bien sûr, il avait un sac à dos noir beaucoup trop remplis sur le dos. Ce garçon était Jonathan. Le cours de maths allait bientôt commencer et il n'avait pas envie d'être en retard. Être en retard signifiait qu'il allait devoir toquer à la porte alors que toute la classe sera déjà assise et tout le monde aura les yeux rivés sur lui... Et il ne supportait pas cela. Il préférait être discret, que l'on oublie son existence et qu'on lui fiche la paix. Il ouvrit brutalement la porte qui donnait accès au couloir où se trouvait la salle de classe et pressa le pas en voyant les élèves en train de passer la porte. Mais soudain, il sentit une main ferme agripper son bras et le tirer sur son côté gauche. On l'avait jeté par terre. Il poussa un petit cri de douleur lorsque ses mains et ses genoux rencontrèrent le carrelage. Il se retourna pour voir qui lui avait fait cela – réalisa aussi au passage qu'il avait atterri dans les toilettes des garçons – et Jonathan ne fut pas étonné de voir Mathéo, le caïd de la classe. C'était un garçon blond qui faisait une tête de plus et était deux fois plus large que Jonathan. Ce dernier était toujours au sol, il sentait ses joues et ses oreilles chauffaient à cause de la honte et de la colère. Mathéo et ses amis étaient morts de rire alors que le jeune garçon avait les larmes aux yeux. Puis le regard bleu du blond se concentra sur sa victime.

« — Me dis pas que tu vas te mettre à chialer comme une fillette ? » lâcha Mathéo avec un rictus moqueur.

Jonathan essaya de se relever, mais Mathéo s'empressa de le repousser par terre. Il avait beaucoup de plus force que lui, il ne pouvait rien faire. Il resta au-dessus de lui, sa main serrant le col de Jonathan et en le regardant droit dans les yeux.

« — Bon, j'ai un problème, tu vois... » commença Mathéo.

L'un de ses complices, Vincent, un garçon un peu plus petit que le blond et rondelet, fit le tour du brun et lui prit son sac de force.

« — Je n'ai pas très bien compris le devoir de maths à rendre aujourd'hui... Tu ne verras aucun inconvénient à ce que je prenne le tien, non ? »

Vincent ouvrit le sac brutalement et vida son contenu par terre. Il s'abaissa, non sans mal à cause de son ventre proéminent, et commença à jeter les cahiers et manuels un peu partout, jusqu'à tomber sur le cahier de mathématiques qu'il tendit à Mathéo. Ce dernier lâcha enfin Jonathan et se releva. Il ouvrit le cahier, fit tourner les pages rapidement et prit la copie qu'il désirait tant. Le caïd jeta le cahier au visage du garçon au sol, qui eut le réflexe de mettre ses mains devant son visage pour se protéger, avant de faire demi-tour et de sortir des toilettes en riant suivi par ses acolytes. Jonathan soupira un grand coup en se relevant. Il attendit quelques instants face au miroir, les poings serrés, appuyés contre le lavabo, tentant de retenir ses larmes du mieux qu'il le pouvait. Il voulait qu'on lui fiche la paix, mais ça n'avait jamais vraiment été le cas de toute sa scolarité. Depuis tout petit, les gens aimaient le prendre comme souffre-douleur. Après quelques minutes, il s'abaissa et prit ses affaires une par une. Il rangeait tout dans son sac, lentement en laissant quelques larmes couler... Et lorsqu'il réussit à les arrêter, il ouvrit la lourde porte et sortit des toilettes.

   Il hésita entre partir s'isoler au CDI ou aller en cours... Il choisit la seconde option, ayant déjà des difficultés en mathématiques, il préférait ne pas louper de cours à cause de ses idiots. Il se dirigea vers la salle de classe et leva la main pour toquer. Et le moment qu'il ne voulait pas vivre arriva... Il s'approcha puis souffla un coup, espérant que cela diminue la boule qu'il avait au ventre. Il entendait la voix du professeur dans la classe. Il resta bloqué quelques secondes, le poing prêt à taper contre le bois de la porte... « Allez, c'est rien, vas-y. » pensa-t-il. Il souffla de nouveau et frappa rapidement, sans réfléchir, car il savait qu'il allait de nouveau hésiter. Le prof se tut et finit par lui demander d'entrer. Il sentait la chaleur montait à ses joues en ouvrant la porte. Il essaya de ne pas faire attention aux regards des autres élèves, mais il en croisa quand même quelques-uns, ce qui augmenta la rougeur de son visage.

« — Je... Je suis désolé monsieur... pour le retard. » bafouilla-t-il.

Il n'osait pas regarder son professeur, ses yeux étaient rivés au sol.

« — Ce n'est rien Jonathan. Va t'asseoir et sors ton devoir. »

Son cœur s'accéléra. Qu'allait-il dire au professeur ? En allant s'asseoir, il croisa les petits yeux sournois de Mathéo. Il ne pouvait pas dire ce qu'il s'était passé, sinon lui et ses amis allaient lui faire la misère à la sortie du cours. Arrivé au niveau de sa table, qui se trouvait au fond de la classe et sans voisin, il tira la chaise qui grinça. Il serra les dents en entendant ce bruit aigu et désagréable – il reçut d'ailleurs quelques regards méchants et entendit les reproches des autres élèves à cause de cela. Il se laissa tomber sur la chaise, en se mordant la lèvre inférieure, essayant de penser à des choses positives pour ne pas craquer. Ce n'était que la première heure de cours et il était déjà à bout de nerfs. Il sortit ses affaires à la hâte et commença à paniquer lorsque le professeur débuta le ramassage des copies. Il avançait lentement dans la première rangée. Tout le monde tendait sa copie vers le professeur. Jonathan ne put s'empêcher de jeter un œil à Manon, une fille qu'il connaissait depuis l'école primaire. Il l'avait toujours apprécié, mais il n'avait jamais osé lui adresser la parole. Il la trouvait beaucoup trop bien et jolie pour lui... Il détourna les yeux rapidement lorsque celle-ci se retourna pour parler avec une amie, assise derrière elle. Il regarda alors où en était son professeur. Première rangée terminée. Il débutait la seconde, de la table du fond jusqu'à la première devant le bureau. Jonathan suivait le professeur du regard. Il ne savait pas quoi faire. Qu'allait-il lui dire ? Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait dans cette situation... Le prof allait sûrement lui passer un savon. Devant toute la classe, quelle horreur. Plus il se rapprochait de lui, plus son malaise augmentait : il avait toujours cette fichue boule au ventre, sa bouche s'asséchait. Le prof se rapprochait de plus en plus de lui. Seconde rangée terminée. Il était presque devant lui désormais. Il ne lui restait plus que cinq rangées de table pour réfléchir et trouver quelque chose. Mais il avait l'impression que son cerveau avait décidé de ne plus fonctionner correctement, sûrement à cause du stress. Il vit Mathéo, qui se trouvait à deux tables au-dessus de la sienne, donnait son devoir avec un grand sourire. Il se retourna ensuite vers Jonathan et s'amusa à l'observer. Le brun se frotta les mains, il avait toujours mal depuis la chute... Le professeur arriva enfin à sa hauteur et s'arrêta. Il tendit sa main vers Jonathan sans vraiment prêtait attention à lui, car il réprimandait des élèves qui bavardaient un peu plus loin. Puis après quelques secondes, le regard de Jonathan croisa celui de l'homme.

« — Ton devoir ? demanda-t-il.

— Je... »

Jonathan ne savait pas quoi dire. Le professeur de mathématiques comprit, souffla et son regard devint plus dur, plus sévère. Il retourna à son bureau sans dire un mot. Toute la classe regardait le garçon. Il baissa la tête et fixa sa table. Il avait atrocement chaud maintenant. Mathéo échangeait des regards amusés avec ses acolytes. Le prof était assis à son bureau, les sourcils froncés. Il rangeait la pile de copies dans sa sacoche, puis dirigea de nouveau son regard vers Jonathan.

« — Je suis désolé, Jonathan, mais cela fait beaucoup trop de fois que tu ne respectes pas les délais pour faire tes devoirs maison... »

Le garçon avait fait un bond lorsque le professeur lui avait adressé la parole. Il releva la tête et vit qu'il avait sorti un papier de son cartable et écrivait à la hâte. Jonathan savait ce que cela signifiait. Il avait le droit à une retenue... Il pensa alors qu'il aurait peut-être dû se rendre au CDI.

   Jonathan n'écouta pas vraiment le cours. Il était ailleurs. Il pensait déjà à la réprimande de sa mère lorsqu'il allait lui annoncer qu'il était collé. Mathéo n'avait pas cessé de se moquer de lui pendant toute l'heure. Le garçon en avait déjà ras-le-bol...

   Et ce n'est que la première heure de cours...

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Yumi M. ©